Comment construire un plan de développement efficace ?
Nos récentes expériences de feedback 360° montrent que la construction de plan de développement efficaces demeure un exercice difficile. Alors, comment faire ? Voici quelques règles de bon sens.
Accepter les limites de l’outil
Le 360°, via les évaluations chiffrées et les commentaires ouverts, fournit des indices précieux. Le bénéficiaire doit néanmoins avoir la possibilité de les challenger pour pouvoir se les approprier et les compléter. Au-delà des enseignements du 360°, l’entretien de debriefing peut mettre en lumière d’autres axes qui ne ressortent pas du rapport. La qualité de la restitution favorise la sélection des axes de développement pertinents.
Peu d’actions mais précises
En matière de développement l’abondance nuit à l’efficacité. Il vaut mieux peu d’actions mais pertinentes et réellement mises en œuvre. Au-delà de 5 ou 6 actions, la vigilance est de mise pour éviter le risque d’éparpillement. Il convient également de s’assurer de la précision de ces actions. Par exemple, comment améliorer sa relation client / fournisseur interne sans mettre en place avec ses principales parties prenantes des objectifs de coopération et des feuilles de routes individuelles précis ? Comment renforcer la délégation ans la documenter avec des formulaires indiquant la nature des tâches, le reporting attendu et les dates de livraison ?
La règle des 70, 20, 10
La tentation est grande de réduire le plan de développement à des actions de formation. Or le modèle gagnant est le 70/20/10 (70% de mises en situations et d’expériences « on the job », 20% de mentoring et de coaching, 10% seulement de formation). Il convient donc de s’assurer que les plans de développement respectent cette règle, qui est non seulement efficace mais économique (la formation peut coûter cher !).
Des indicateurs de mesure
Pas de plan de développement digne de ce nom sans indicateurs précis. En répondant à la question « à quoi verra – t – on le progrès ? », le bénéficiaire s’oblige à identifier les indicateurs de mesure pertinents. Ces indicateurs peuvent être chiffrés ou non : souvent le feedback recueilli auprès des parties prenantes peut constituer un bon indicateur.